Hier./Par une journée d’hiver/J’ai traîné dans Belouizdad /commune algéroise populaire

J’ai marché entre ses usines fermées, abandonnées, sans ouvriers/ et ça m’a déchiré le cœur

Des usines nationales liquidées/sur ordre du GRAND CAPITAL et de la mafia de l’immobilier/
enfantant plusieurs chômeurs, dans cette zone de tradition ouvrière.
Hier, j’ai marché dans les rues de ce quartier cher à mon cœur, comme tous les quartiers populaires
j’y ai vu plein de jeunes chômeurs, et peu de travailleurs
Je me suis attablé à une table, dans un café très ancien, au milieu des fumeurs
J’ai bu un thé bien chaud, assis à l’intérieur, le regard vers l’extérieur, vers mes frères/
J’ai pensé à toute cette misère, dont souffre toujours notre terre
Hier, oui, c’était hier/ j’ai marché dans les rues de ce quartier populaire/
les mains dans les poches, solitaire parmi d’autres solitaires/ et le cœur solidaire pour les douleurs de mes frères
j’ai marché en contemplant les maisons anciennes de cette zone de tradition ouvrière
belles parce que mélancoliques/ j’ai vu aussi les ruines de vieilles maisons et également celles de bâtiments démolis ou effondrés

Au grand plaisir des spéculateurs/Avides de profits, pour expulser du quartier l’habitant zawali
le reloger loin du Centre, de la Cité/ Et à sa place placer les corporates aisés
Tout cela m’a fendu le cœur, m’a indigné
puis j’ai marché encore, la tête baissée, perdu dans mes pensées
A un moment j’ai levé la tête vers le ciel et j’ai vu des hirondelles
voltiger en toute liberté, au milieu de la froideur/au dessus de cette grisaille
et j’ai pensé : « Mon esprit est hirondelle »
Et j’ai encore vu, dessiné sur les murs, de la place du 1er Mai au Hamma, en passant par Cervantès,

le visage de Mohamed Belouizdad, Martyr de la cause nationale
Militant patriote révolutionnaire, pour l’indépendance et la justice sociale
L’esprit du chahid, enfant du quartier, est bien présent, toujours là
Porté par les Ultras du CRB, à l’esprit ACAB
Auteurs du portrait de Mohamed Belouizdad/ Et qui déclarent par là
leur attachement à la mémoire combattante de leur commune, de leur Houma,
Et à la mémoire collective de Belouizdad echaâbiyya.

Que nos esprits soient hirondelles ! Que nos êtres soient solidaires
frères et sœurs, cœurs jaillissant de lumières !
Pour faire face aux ténèbres du règne du dieu argent
pour semer les idées progressistes, le patriotisme, la volonté de lutte et l’espoir
dans un environnement que l’ordre noir du dieu argent veut de total désespoir

Hirondelles soyons et hirondelles restons ! 1312 ! AMINE !
Écrit par: Mohamed Walid Grine
1 réflexion sur « A Belouizdad, Mohamed est toujours présent et partisan »