Harraga

Sur de frêles esquifs, ou dans de sombres cales

Ballottés par les flots, grelottant dans le noir

Fuyant une vie morne et un ciel sans étoiles

Vers un eldorado, de promesses et d’espoir

 

Ainsi, à la grâce de Dieu, sur la mer traîtreuse

Tant de jeunes inconscients qu’a tentés l’aventure

Ont connu la désillusion, et une fin malheureuse

Dans la mer traîtreuse, l’abyssale sépulture

 

Malgré ses plaines fertiles, et toute son opulence

Le Sud et son désert et ses riches tréfonds

Son climat magnanime, et toute sa magnificence

Ses enfants la désertent, et l’Algérie se morfond

 

Orpheline de ses fils, tombant en décadence

Riche à milliards, sous de lâches obédiences

Que valent les jours fastes pour un pays meurtri ?

 

Quand les dents voraces des vampires, des sangsues

Lui déchirent le sein, que peut la mère-patrie

Si pour d’autres nations ses enfants saignent et suent ?

 

Ecrit par: Djawad Rostom Touati

Source de la photo: une oeuvre de L’homme Jaune/الرجل الأصفر, artiste algérien.

Lien de sa page facebook: https://www.facebook.com/lhommejaune/?fref=ts

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