Sur de frêles esquifs, ou dans de sombres cales
Ballottés par les flots, grelottant dans le noir
Fuyant une vie morne et un ciel sans étoiles
Vers un eldorado, de promesses et d’espoir
Ainsi, à la grâce de Dieu, sur la mer traîtreuse
Tant de jeunes inconscients qu’a tentés l’aventure
Ont connu la désillusion, et une fin malheureuse
Dans la mer traîtreuse, l’abyssale sépulture
Malgré ses plaines fertiles, et toute son opulence
Le Sud et son désert et ses riches tréfonds
Son climat magnanime, et toute sa magnificence
Ses enfants la désertent, et l’Algérie se morfond
Orpheline de ses fils, tombant en décadence
Riche à milliards, sous de lâches obédiences
Que valent les jours fastes pour un pays meurtri ?
Quand les dents voraces des vampires, des sangsues
Lui déchirent le sein, que peut la mère-patrie
Si pour d’autres nations ses enfants saignent et suent ?
Ecrit par: Djawad Rostom Touati
Source de la photo: une oeuvre de L’homme Jaune/الرجل الأصفر, artiste algérien.
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